Urbi et Orbi: l’Embrassade Dieu

Un grand moment d’apaisement en pleine tempête. Le temps de prière en mondovision avec le Pape François suivi de la bénédiction à la ville et au monde est une respiration spirituelle et un appel à un examen de conscience. Invitant les chrétiens et le monde à ne plus avoir peur en laissant grandir notre foi, le Saint-Père appelle à séparer le superflu de l’essentiel. 

Tous sur une même barque 

Seul, sous une pluie battante, sur une place qui accueille d’habitude des milliers de fidèles ; le Pape François a commenté le passage où Jésus calme le tempête à la demande de ses disciples. Faisant le parallèle avec notre monde en crise, le Saint-Père rappelle “que nous sommes tous sur une même barque et que nous devons y inviter Jésus”. Selon le Pape, nous sommes seuls et ensemble.  

Notre histoire est en jeu 

La tempête poursuit-il manifeste notre vulnérabilité. “Nous nous croyions sains dans un monde malade. Nous sommes allés trop vite. Ce faisant nous avons oublié de te servir, ignorés les injustices. Aujourd’hui nos projets, nos habitudes sont bouleversés”, ajoute François avant d’appeler à la conversion car c’est notre “ histoire qui est en jeu ”. Dans sa prière, le Pape demande au Seigneur de nous aider à être plus courageux, d’être plus généreux. Il cite à ce propos, les médecins, le personnel soignant, les policiers et les nombreux volontaires qui nous font réaliser que  “nous ne pouvons nous sauver seuls”

Exhortant le monde de vivre de manière responsable en changeant ses habitudes, François prie pour que naissent d’autres formes de fraternités. Alors que les disciples s’agitent, Jésus est retiré, il dort sereinement. Le Pape nous encourage à demander au Christ de se réveiller pour nous secourir.  “Pourquoi avez-vous peur, n’avez vous pas encore la foi”, le Saint-Père reprend souvent cette phrase du Christ pour nous inviter à la confiance, à l’espérance en celui qui a déjà vaincu. “Le Christ est vivant. Ravivons en nous la joie de Pâques”, conclut le souverain pontife, après avoir souligné que ce temps de prière est pour nous une “embrassade de Dieu” en cette période difficile. 

La prière, un service silencieux

A l’issue du temps de la Parole, le Pape s’est recueilli  devant l’icône de la Vierge, Salus Popoli Romani et le Crucifix de l’église de San Marcello al Corso. Le Pape a embrassé le Crucifix auquel est associé la fin de la Grande Peste de 1522. Après quoi le Saint-Père a présidé une adoration eucharistique et donné une bénédiction « Urbi et Orbi ». Un temps de prière, service silencieux, des gestes qui témoignent de la présence de Dieu. 

 

Urbi et Orbi

La bénédiction « Urbi et Orbi », qui est normalement donnée après l’élection du Souverain Pontife, le jour de Pâques et de Noël, est propre au ministère pétrinien, car le Pape s’adresse ainsi à la ville de Rome, en tant qu’évêque du diocèse, et au monde, en tant que Souverain Pontife. Et c’est une bénédiction à laquelle l’indulgence plénière est attachée, qui peut être accordée de façon collective pour les personnes directement menacées par les guerres et les épidémies.